mercredi, janvier 18, 2006

17 - Insolation

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La fin de l’après midi s’écoula rapidement nonobstant mon inconfort profond.

Comme le soleil décroissait, nous résolûmes de terminer la soirée ensemble. Tugdual, en voisin, nous proposa l’accueil de son appartement pour un apéritif joyeux.

Nous nous retrouvâmes donc, la peau tiraillant, les pommettes en feu et la langue sèche, au seuil de son antre.

Il nous désaltéra d’une bonne demi-douzaine de bières différentes ; il n’y avait plus guère que Dimitri, Annabelle et moi en mesure de conduire pour raccompagner la troupe.
Nous endossâmes fièrement ce statut de capitaines de soirée, et les autres joyeux lurons nous gratifièrent d’un spectacle ininterrompu de blagues et autres farces plus désopilantes les unes que les autres.
Etait-ce un effet tardif d’insolation ou un excès de ces rires à gorges déployées, je me pliai subitement en deux, terrassée par un mal de ventre à couper le souffle.
La douleur décolora mes joues si brutalement que les convives se turent comme un seul homme, et je jouai la vedette involontaire, une fois de plus.

Je partis m’étendre dans la chambre, le temps de récupérer.
Le parfum dans les draps, la couette moelleuse, la douceur du plaid posé sur moi par une main prévenante… je m’endormis.

Je dus mon réveil, je crois, au bruit de la porte se refermant, à moins que ce ne fût le silence ou les verres s’entrechoquant.

J’étais bien. Beaucoup mieux. La fièvre était tombée. Jetant un œil au radio-réveil, je m’aperçus que l’heure était proprement indécente.

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